Nous en parlions sur les réseaux sociaux il y a une quinzaine de jours: le numéro 115 de la revue grand-public de l'INAH est disponible à la vente. On peut consulter le sommaire sur la page internet de la revue. Elle a pour dossier central la cité préhispanique de Cholula, actuellement située à quelques kilomètres de Puebla.
L'Universidad De Las Américas en Puebla est la principale institution à effectuer des recherches systémiques sur ce qui était une ville de pélerinage obligatoire pour les dirigeants devant valider leur arrivée au pouvoir. La ville de Quetzalcoatl reste embuée de mystère. C'est d'abord Eduardo Merlo Juárez qui s'attache à nous présenter le passé glorieux et sacré de Cholula, évoquant notamment l'émerveillement des conquérants à leur arrivée dans cette ville sainte.
C'est d'ailleurs de sous-structures et de constructions et agrandissements successifs dont il est question dans l'article signé par Gabriela Uruñuela y Ladrón de Guevara et Amparo Robles Salmerón, toutes deux archéologues à l'UDLA. Une autre figure de cette institution, la Dr Patricia Plunkett, s'attarde à expliquer les différents monuments présents sur le Patio des Autels. Michael Lind et Catalina Barrientos procèdent à une étude de la Mapa de Cuauhtinchan 1 et 2 et de l'Historia Tolteca-Chichimeca: ils proposent ainsi de comprendre le gouvernement en vigueur. Puis Gilda Hernández Sánchez détaille les caractéristiques physiques et iconographiques de la céramique polychrome dite Cholula. John M.D. Pohl propose d'ailleurs des rapprochements ce style de céramique et celle de la culture Aztatlán observable au Nayarit et au Jalisco. EnsuiteFrancisco González-Hermosillo Adams propose une lecture du Codex Cholula : il en ressort que les informations présentées sont considérées comme frauduleuses. Avec Lori Diel, on découvre un autre document colonial intitulé Manuscrito del aperreamiento: il s'agit d'un châtiment ordonné par Cortés contre six nobles et un prêtre cholultèque lors de l'occupation de la ville par les Espagnols. Un dernier et court papier ébauche les fouilles de sauvetage effectuées dans les rues de Cholula: il est l'oeuvre de Ashuni Romero Butrón et de Carlos Cedillo Ortega.
On compte également trois autres articles à teneur archéologique. Le premier est l'oeuvre d'Alexandra Biar, doctorante en archéologie à Paris I : elle revient sur les embarcations et le systèmes de canaux dans l'ancienne Tenochtitlan. Leonardo López Luján et Gabriela Sánchez Reyes reviennent sur un autre vestige mexica : il s'agit d'une tête de jaguar qu'on peut observer lors d'une promenade dans la rue Emiliano Zapata. Enfin Francisco Riquelme revient sur l'ambre et ses secrets.
On retrouve également les habituelles sections de la revue. Xavier Noguez nous propose une rapide présentation du Codex de Florence. On notera par ailleurs les débuts d'une nouvelle version en espagnol de ce document compilé par Bernardino de Sahagún dans le numéro 43 de la revue Estudios de Cultura Nahuatl. Elle sera l'oeuvre de José Rubén Romero Galván. Dans la série mythe ou réalité, Eduardo Matos Moctezuma revient cette fois sur la perception de la Malinche par la tradition populaire et se demande si elle fut vraiment une traîtresse.
Les publications sur ce qui était considéré par les Conquistadors comme la Rome des Amériques se font rares. Le fait qu'Arqueología Mexicana propose un numéro complet est un effort plus que louable. Nous vous en recommandons chaudement l'achat.
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