Calendriers mayas, des Mexicas pilleurs à Teotihuacan, dindes et un site tributaire de Tenochtitlan sont au sommaire du dernier numéro de la revue de divulgation publiée par l'INAH.
La "fin du monde" approchant, il était presque évident qu'Arqueología mexicana allait nous proposer un nouveau numéro sur les Mayas, après celui sur les dernières découvertes faites à Palenque et un hors-série. Ce ne sera pas de trop pour lutter contre les mauvaises informations qui sont véhiculées par les médias de communication depuis quelques années.
Quoi de mieux que l'étude des calendriers utilisés par les Mayas pour comprendre qu'ils n'en étaient pas les utilisateurs, ni créateurs comme on l'entend ou le lit souvent. A ce titre, l'article proposé par Carlos Pallán Gayon est particulièrement révélateur et instructif. L'auteur revient notamment sur le Compte long, el tzolk'in de 260 jours (étroitement lié au cycle vénusien, le ha'ab de 360 jours. Pallán Gayon résiste à l'idée d'ajouter un bissexte, préférant plutôt un décalage progressif des fêtes et cérémonies et surtout des porteurs d'année. Il explique notamment comment à différents moments et en différents endroits ces porteurs d'années varient. Enfin il évoque rapidement les possibles computs effectués à partir de l'observation de planètes comme Mars, Jupiter et éventuellement Saturne.
Guillermo Bernal Romero se charge de nous expliquer plus préciser le fonctionnement et surtout les origines du Compte long. En effet, contrairement à ce qui est régulièrement présenté comme une invention des Mayas, le Compte long est en effet présent sur la stèle 2 de Chiapa de Corzo.
L'existence de ce Compte long implique nécessairement une date zéro et donc l'utilisation de ce chiffre, là encore attribué à tort aux Mayas. Toutefois on ne dispose pas de cette date. En revanche on dispose au moins d'une inscription indiquant une date de démarrage de ce compte sur la stèle C de Quiriguá.
L'anthropologue Stanislaw Iwanisewski s'attarde sur l'importance des lunaisons dans le calendriers. Si on ne dispose d'aucune preuve directe de ce lien, nombreuses sont les pistes indiquant un comput des lunaisons associé au Compte long. L'auteur s'appuie sur une étude des calculs lunaires dans le Codex de Dresde et celui des lunaisons observé sur le site guatémaltèque de Xultun. Vous pouvez d'ailleurs consulter cette autre étude si vous êtes intéressé par le sujet.
De son côté, l'archéastronome Jesús Galindo Trejo propose une hypothèse intéressante sur l'iconographie de la Salle des fresques de Mayapán : les peintres auraient représenté le transit de Vénus qui a eu lieu soit en 1152 ou en 1275 de notre ère.
Il est également question d'archéoastronomie dans le papier rédigé à quatre mains par Pedro Francisco Sánchez Nava et Ivan Spracj. Les deux auteurs proposent une série d'alignements combinant l'architecture et le soleil.
L'archéologue Gabrielle Vail, responsable d'un très bon site sur les codex mayas, propose de revisiter les codex mayas en fonction des mythes diffusés au Postclassique. Enfin la participation de Patrick Johansson consiste en un exposé sur les fameux jours néfastes, appelés nemontemi par les Mexicas.
Parallèlement à ce dossier sur le calendrier maya, on peut également des articles traitants de thèmes plus ou moins éloignés de ce dernier.
L'archéologue Raúl Barrera Rodríguez présente les différents travaux de fouilles et de restaurations entrepris sur le site d'Ixcateopan, soumis au tribut mexica bien que situé à une certaine distance de Tenochtitlan.
Un article tout aussi intéressant montre l'importance symbolique, mythologique et rituelle de la dinde. Il est l'oeuvre d'Edith Peña Sánchezet d'Alfredo Paulo Maya. A ce titre, je vous renvoie à la note que nous avons publiée il y a quelque temps sur les travaux entrepris par notre collègue Nicolas Latsanopoulos sur cet animal.
Le premier article qui ouvre ce dernier numéro pour 2012 est l'oeuvre de Leonardo López Luján, Amaranta Argüelles et Saburo Sugiyma. Il fait le point et met à jour la présence d'objets teotihuacains dans des offrandes déposées dans le Templo Mayor de Tenochtitlan.
Xavier Noguez, enseignant-chercheur du Colegio del Estado de México, revient rapidement sur la Roue calendaire N°5 de Veytia.
La "fin du monde" approchant, il était presque évident qu'Arqueología mexicana allait nous proposer un nouveau numéro sur les Mayas, après celui sur les dernières découvertes faites à Palenque et un hors-série. Ce ne sera pas de trop pour lutter contre les mauvaises informations qui sont véhiculées par les médias de communication depuis quelques années.
Quoi de mieux que l'étude des calendriers utilisés par les Mayas pour comprendre qu'ils n'en étaient pas les utilisateurs, ni créateurs comme on l'entend ou le lit souvent. A ce titre, l'article proposé par Carlos Pallán Gayon est particulièrement révélateur et instructif. L'auteur revient notamment sur le Compte long, el tzolk'in de 260 jours (étroitement lié au cycle vénusien, le ha'ab de 360 jours. Pallán Gayon résiste à l'idée d'ajouter un bissexte, préférant plutôt un décalage progressif des fêtes et cérémonies et surtout des porteurs d'année. Il explique notamment comment à différents moments et en différents endroits ces porteurs d'années varient. Enfin il évoque rapidement les possibles computs effectués à partir de l'observation de planètes comme Mars, Jupiter et éventuellement Saturne.
Guillermo Bernal Romero se charge de nous expliquer plus préciser le fonctionnement et surtout les origines du Compte long. En effet, contrairement à ce qui est régulièrement présenté comme une invention des Mayas, le Compte long est en effet présent sur la stèle 2 de Chiapa de Corzo.
Relevé de la Stèle 2, Chiapa de Corzo,
Epi-olmèque, Préclassique tardif.
L'existence de ce Compte long implique nécessairement une date zéro et donc l'utilisation de ce chiffre, là encore attribué à tort aux Mayas. Toutefois on ne dispose pas de cette date. En revanche on dispose au moins d'une inscription indiquant une date de démarrage de ce compte sur la stèle C de Quiriguá.
Stèle C, Quiriguá.
Maya, Classique récent.
L'anthropologue Stanislaw Iwanisewski s'attarde sur l'importance des lunaisons dans le calendriers. Si on ne dispose d'aucune preuve directe de ce lien, nombreuses sont les pistes indiquant un comput des lunaisons associé au Compte long. L'auteur s'appuie sur une étude des calculs lunaires dans le Codex de Dresde et celui des lunaisons observé sur le site guatémaltèque de Xultun. Vous pouvez d'ailleurs consulter cette autre étude si vous êtes intéressé par le sujet.
De son côté, l'archéastronome Jesús Galindo Trejo propose une hypothèse intéressante sur l'iconographie de la Salle des fresques de Mayapán : les peintres auraient représenté le transit de Vénus qui a eu lieu soit en 1152 ou en 1275 de notre ère.
Il est également question d'archéoastronomie dans le papier rédigé à quatre mains par Pedro Francisco Sánchez Nava et Ivan Spracj. Les deux auteurs proposent une série d'alignements combinant l'architecture et le soleil.
L'archéologue Gabrielle Vail, responsable d'un très bon site sur les codex mayas, propose de revisiter les codex mayas en fonction des mythes diffusés au Postclassique. Enfin la participation de Patrick Johansson consiste en un exposé sur les fameux jours néfastes, appelés nemontemi par les Mexicas.
Parallèlement à ce dossier sur le calendrier maya, on peut également des articles traitants de thèmes plus ou moins éloignés de ce dernier.
L'archéologue Raúl Barrera Rodríguez présente les différents travaux de fouilles et de restaurations entrepris sur le site d'Ixcateopan, soumis au tribut mexica bien que situé à une certaine distance de Tenochtitlan.
Un article tout aussi intéressant montre l'importance symbolique, mythologique et rituelle de la dinde. Il est l'oeuvre d'Edith Peña Sánchezet d'Alfredo Paulo Maya. A ce titre, je vous renvoie à la note que nous avons publiée il y a quelque temps sur les travaux entrepris par notre collègue Nicolas Latsanopoulos sur cet animal.
Le premier article qui ouvre ce dernier numéro pour 2012 est l'oeuvre de Leonardo López Luján, Amaranta Argüelles et Saburo Sugiyma. Il fait le point et met à jour la présence d'objets teotihuacains dans des offrandes déposées dans le Templo Mayor de Tenochtitlan.
Xavier Noguez, enseignant-chercheur du Colegio del Estado de México, revient rapidement sur la Roue calendaire N°5 de Veytia.
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